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Le carnet de Campus Matin : ces cinq personnalités ont pris leur poste en juin-juillet 2021

Par Marine Dessaux | Le | Personnels et statuts

Comme chaque mois, retrouvez cinq personnalités de l’ESR qui entament une nouvelle étape de leur chemin professionnel. En ce début juillet : une présidente, un président, une directrice générale des services, une directrice de la communication et un vice-président de région. Apprenez-en plus sur leur parcours et les enjeux de leur nomination !

Le carnet de Campus Matin : ces cinq personnalités ont pris leur poste en juin-juillet 2021
Le carnet de Campus Matin : ces cinq personnalités ont pris leur poste en juin-juillet 2021

Claire Gislon, Olivier David, Dominique Marchand, Manuelle Ruilier et Laurent Champaney : découvrez ces personnalités bien connues de l’enseignement supérieur qui prennent de nouvelles responsabilités ou sont reconduits dans leurs fonctions.

1. Dominique Marchand, reconduite présidente du Cnous

Dominique Marchand est renouvelée pour un second mandat de trois ans dans ses fonctions de présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) le 14 juin 2021. Elle a effectué un premier mandat débuté en mai 2018.

Son parcours

Dominique Marchand est diplômée de l’IRA de Metz - © Cnous
Dominique Marchand est diplômée de l’IRA de Metz - © Cnous

Dominique Marchand est directrice de l’ESR de la ville de Marseille de 2001 à 2005, avant d'être nommée inspectrice générale de l’administration de l'éducation nationale et de la recherche (devenue Igésr). Elle occupe ensuite la fonction de conseillère sociale puis de directrice adjointe du cabinet de Valérie Pécresse (2007-2009), alors ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Par la suite, elle est détachée auprès de l’Agence régionale de santé du Languedoc-Roussillon, où elle est directrice générale adjointe puis directrice générale par intérim jusqu’en 2015. Elle devient alors directrice générale des services de l’Université Claude Bernard Lyon 1, jusqu’en mai 2018.

Ses actualités

Dominique Marchand rempile pour un nouveau mandat alors que le réseau des oeuvres universitaires a été mis à rude épreuve par la crise sanitaire. Au coeur de la lutte contre la précarité étudiante, les Crous, fédérés au niveau national par le Cnous, ont du répondre à l’urgence et collaborer avec les universités de leurs territoires. 

Leur modèle économique a été ébranlé avec, selon la Cour des comptes, une perte de  158,1 M€ de chiffre d’affaires (presque -25 %) du fait d’une baisse des loyers perçus et de recettes de restaurations en chute libre en raison de la fermeture des restaurants et de la mise en place du repas à 1 €.

Des efforts sur la restauration qui seront sans nul doute encore à l’ordre du jour à la rentrée 2021, tout comme le gel des loyers en résidence universitaire. 

L’enjeu de l’accès au soins et de l’accompagnement social va également marquer les prochains mois, alors que le gouvernement envisage aussi une réforme des bourses sur critères sociaux.

2. Laurent Champaney, président de la CGE

Laurent Champaney obtient un doctorat en mécanique à l’ENS Paris-Saclay et la HDR à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines - © Nicolas Krtolica
Laurent Champaney obtient un doctorat en mécanique à l’ENS Paris-Saclay et la HDR à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines - © Nicolas Krtolica

Le 26 juin 2021, Laurent Champaney est élu président de la Conférence des grandes écoles (CGE). Il succède à Anne-Lucie Wack, qui occupait ce poste depuis 2015.

Son parcours

Actuel directeur général d’Arts et Métiers (anciennement l’Ensam), Laurent Champaney occupait le poste de directeur général adjoint formations de l'école d’ingénieurs depuis juin 2012. Avant cela, il a été, de septembre 2005 à mai 2012, directeur de département d’enseignement de l’École normale supérieure Paris Saclay.

Ses enjeux

Le nouveau président entend renforcer la place des grandes écoles dans les présidentielles 2022 et à l’international. « Je trouve que, dans ce contexte de sortie de crise, de relance économique, à l’approche des élections présidentielles de 2022, il est important d’affirmer la position des grandes écoles : c’est l’endroit où l’on invente les entreprises de demain, et où l’on forme celles et ceux qui composeront ces entreprises de demain. C’est pour cela que je souhaite m’impliquer plus encore », déclare Laurent Champaney à l’occasion de son élection.

3. Claire Gislon, directrice de la communication de l’Université Toulouse 1 Capitole

Claire Gislon est diplomée de Science Po Paris en 1991 - © IMA
Claire Gislon est diplomée de Science Po Paris en 1991 - © IMA

Claire Gislon prend ses fonctions de directrice de la communication de l’Université Toulouse 1 Capitole le 14 juin 2021. Elle succède à François Montet Lattes, en poste depuis juin 1987.

Son parcours

Claire Gislon dirigeait la communication de Sorbonne Université (anciennement Université Pierre et Marie Curie) depuis janvier 2017. Diplômée d’ESCP Business School et de Sciences Po Paris, elle débute sa carrière dans le conseil avant d’exercer chez Renault des fonctions de responsable de la publicité, responsable événementiel, responsable communication puis directrice de la communication interne.

En 2010, elle rejoint la Cité des Sciences et le Palais de la découverte en tant que directrice de la communication.

Son actualité

Toulouse 1 Capitole dispose d’un nouveau président, Hugues Kenfack, et d’un atout de taille : sa prestigieuse composante Toulouse School of Economics où oeuvre le prix Nobel Jean Tirole. L'établissement veut faire entendre sa voix dans un paysage toulousain éclaté, mais en cours de recomposition, ce qui promet à Claire Gislon quelques sujets complexes à aborder sur le plan de la communication.

En effet, le 1er juillet 2021, le conseil des membres de la Comue Université fédérale Toulouse Pyrénées est parvenu à un accord sur un « texte fondateur »  vers nouvelle Université de Toulouse. Ce texte répond à une volonté de structuration du site après l'échec de l’Idex (Initiative d’excellence).

Les universités toulousaines ne fusionneront pas et le consensus trouvé peut sembler insuffisant au sein de la communauté de Toulouse 1.

Reste que les établissements du site devront progresser dans la direction d’une stratégie partagée. En particulier en matière de communication. Parmi les points clés du texte validé par les dirigeants figure l’adoption d’une marque commune pour favoriser l’attractivité du site toulousain. 

4. Olivier David, vice-président vie étudiante et Esri de la Région Bretagne

Olivier David a fait l’ensemble de sa carrière d’enseignant-chercheur à l’Université Rennes 2 - © Région Bretagne
Olivier David a fait l’ensemble de sa carrière d’enseignant-chercheur à l’Université Rennes 2 - © Région Bretagne

Olivier David est désigné 9e vice-président délégué à la vie étudiante et à l’Esri de la région Bretagne, le 2 juillet 2021. Il succède ainsi à Bernard Pouliquen sur le périmètre enseignement supérieur, recherche et innovation. L’ancien président d’université fait partie de l'équipe de 13 VP entourant Loïg Chesnais-Girard (PS -PCF), réélu président de la région le même jour.

Son parcours

Président de l’Université Rennes 2 depuis 2015, Olivier David a été reconduit en 2019 à la tête de l'établissement, avant de démissionner le 30 juin, après les élections régionales.

Enseignant-chercheur en géographie, il enseignait à l’Université Rennes 2 depuis 1993. Agrégé de géographie en 1990, il obtient un doctorat en géographie à l’Université Rennes 2 en décembre 1996, puis l’habilitation à diriger des recherches dans la même université en novembre 2010.

Ses enjeux

Dans son programme, le président socialiste Loïg Chesnais-Girard dit vouloir « renforcer les collaborations au niveau régional sur la réponse aux grands enjeux de demain » en lien avec les collectivités et les acteurs de l’ESR, mais aussi « développer une offre de formation aux nouveaux métiers et à la transition bas carbone dans l’ensemble de l’économie et partout sur le territoire breton » et « accompagner les jeunes qui s’engageront dans une expérience dans un autre pays d’Europe et du monde via Erasmus ».

Il s’apprête en outre à adapter l’offre de logement étudiant à la demande notamment sur les pôles universitaires bretons et à améliorer les conditions de vie des étudiants en investissant 50 millions d’euros sur le logement universitaire, en particulier pour répondre à un enjeu de rénovation thermique. 

5. Manuelle Ruilier, directrice générale des services de l’Université d’Orléans

Manuelle Ruilier est titulaire d’une maîtrise de littérature allemande et d’une licence d’administration publique de l’Université de Tours  - © D.R.
Manuelle Ruilier est titulaire d’une maîtrise de littérature allemande et d’une licence d’administration publique de l’Université de Tours - © D.R.

DRH et adjointe au directeur général des services (DGS) de l’Université de Tours, Manuelle Ruilier est nommée DGS de l’Université d’Orléans à compter du 1er juillet 2021. Elle succède à François Lair qui occupait ces fonctions depuis septembre 2017.

Son parcours

Manuelle Ruilier débute sa carrière au sein de l’IUFM du Centre-Val de Loire (actuel Inspé), d’abord comme gestionnaire financière du site de Blois de 2001 à 2003 puis responsable administrative et financière du site de Tours jusqu’en 2009.

Elle intègre ensuite l’Université de Tours comme DRH adjointe et devient directrice de la recherche et de la valorisation en 2011, puis DRH et adjointe au DGS à partir de septembre 2013.

Un contexte tendu et un besoin de renouveau

Manuelle Ruilier rejoint le navire après un contexte d'élection à la présidence très tendu, six réunions du conseil d’administration avant la désignation d’un nouveau président et l’installation d’une administration provisoire.

Une affaire judiciaire est venue perturber la campagne électorale : Ary Bruand, alors président de l’université, et Hechmi Toumi, directeur de l’UFR sciences et techniques, ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds publics. 

Hechmi Toumi a alors été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer. Ary Bruand, de son côté, n’a pas été mis en examen, mais placé sous statut de témoin assisté. Il a néanmoins décidé de ne pas se représenter. Plusieurs autres candidats ont par ailleurs abandonné.

« La situation est dorénavant nettement plus apaisée. Il y a eu une cristallisation autour de la campagne qui a duré presque deux ans. Avec des élections initialement programmées en mars 2020, les équipes étaient dans les starting-blocks depuis juin 2019. La campagne a exacerbé les tensions entre les équipes, avec parfois de très fortes tensions. Et des événements externes à l’établissement n’ont pas apaisé les choses  », résume Éric Blond, président de l’Université d’Orléans, à News Tank [abonnés].