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Le carnet de Campus Matin : découvrez cinq prises de postes marquantes en janvier 2021

Par Isabelle Cormaty | Le | Personnels et statuts

Une fois par mois, découvrez cinq personnalités qui prennent de nouvelles responsabilités. En ce début d’année dans l’enseignement supérieur et la recherche, découvrez le parcours d’une directrice d'école, d’un président d’université, d’une présidente de commission, d’un directeur de campus et d’une chargée de mission. Apprenez-en plus sur les enjeux de leur nomination !

Campus Matin a sélectionné cinq nominations importants dans l’enseignement supérieur ce mois-ci. - © Photo by Arno Senoner on Unsplash
Campus Matin a sélectionné cinq nominations importants dans l’enseignement supérieur ce mois-ci. - © Photo by Arno Senoner on Unsplash

Anne-Lucie Wack, Gilles Roussel, Mathilde Gollety, Andreas Kaplan et Christelle Roy… Ils et elles sont de nouveaux visages de l’écosystème du sup’ et de la recherche ou des figures bien connues dont la trajectoire professionnelle change. Campus Matin met en lumière leur parcours et les nouveaux défis qui les attendent.

1. Anne-Lucie Wack, directrice générale de l’Institut Agro

Anne-Lucie Wack a été nommée directrice générale de l’Institut Agro. - © CGE
Anne-Lucie Wack a été nommée directrice générale de l’Institut Agro. - © CGE

Depuis le 5 janvier, Anne-Lucie Wack occupe le poste de directrice générale de l’Institut Agro, établissement dont elle était l’administratrice provisoire depuis un an. Présidente de la Conférence des grandes écoles depuis 2015, l’ingénieure diplômée d’AgroParisTech est titulaire d’un doctorat et d’une HDR, obtenus à l’Université de Montpellier.

Anne-Lucie Wack a notamment travaillé au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement où elle a occupé plusieurs postes de directrice d’unité de recherche technologique. Elle a ensuite été directrice de la fondation Agropolis puis directrice générale de Montpellier SupAgro.

Ses défis à l’Institut Agro

L’Institut Agro regroupe deux écoles d’agronomie, Montpellier SupAgro et AgroCampus Ouest et compte près de 3500 étudiants (dont 400 doctorants) et plus de 900 personnels (dont 210 enseignants-chercheurs). Anne-Lucie Wack devient la première dirigeante de cet établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, créé en janvier 2020.

Elle doit porter cette nouvelle institution désormais multi-sites et qui fusionne deux écoles agro, qui doivent être rejointes en 2021 par une troisième, AgroSup Dijon.

Un challenge, alors que sa nomination n’a pas été un long fleuve tranquille ! En octobre 2020, elle a été élue par le conseil d’administration du nouvel Institut, après un duel serré avec Valérie Baduel, alors directrice générale adjointe de l’enseignement et de la recherche au ministère de l’agriculture et de l’alimentation. 

Mais ensuite, l’officialisation de la nomination d’Anne-Lucie Wack a traîné, le ministère de l’agriculture semblant hésiter. La promotion de Valérie Baduel comme directrice générale de l’enseignement et de la recherche du ministère le 21 décembre a décoincé les choses, puisque Anne-Lucie Wack est devenue DG le 5 janvier.

2. Gilles Roussel : président de l’Université Gustave Eiffel

Gilles Roussel préside l’Université Gustave Eiffel. - © France Universités
Gilles Roussel préside l’Université Gustave Eiffel. - © France Universités

Gilles Roussel a été nommé le 14 janvier président de l’Université Gustave Eiffel pour un mandat de cinq ans. Il était jusqu’alors premier vice-président de l’établissement.

Normalien, docteur en informatique, Gilles Roussel a occupé successivement les fonctions de maître de conférences puis professeur des universités au sein à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Avant d’en devenir président de 2012 à 2019.

En parallèle, il a présidé la Conférence des présidents d’université de 2016 à 2020, soit deux mandats consécutifs.

Ses chantiers 

Gilles Roussel devient le premier président de cette nouvelle « université expérimentale » qui, depuis le 1er janvier 2020, réunit l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et l’organisme de recherche Ifsttar, et intègre quatre écoles comme établissements-composantes (l’École d’architecture de la ville et des territoires Paris-Est et l’École des ingénieurs de la Ville de Paris) ou écoles membres (l’Esiee Paris et l’ENSG Géomatique).

Un établissement national, qui a en effet la particularité d’être implanté sur différents sites en France. Des campus dont Gilles Roussel assure qu’il « renforcera l’attractivité ».

C’est donc une fusion d’ampleur qu’il doit désormais mener à bien, ce qui passe notamment par la construction d’un projet d’établissement et la définition d’un projet scientifique. 

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3. Mathilde Gollety : présidente de la CEFDG

Mathilde Gollety devient présidente de la CEFDG. - © D.R.
Mathilde Gollety devient présidente de la CEFDG. - © D.R.

Membre de la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) depuis mai 2020, Mathilde Gollety a été promue à sa tête le 14 janvier 2021, après le départ de Carole Drucker-Godard devenue rectrice de Limoges. Diplômée d’un doctorat en sciences de gestion de Dauphine-PSL, elle est titulaire de l’agrégation dans cette discipline et d’une HDR en marketing.

Mathilde Gollety a réalisé toute sa carrière comme enseignante-chercheuse. D’abord comme maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 — Panthéon-Sorbonne. Ensuite, comme professeure des universités à l’Université d’Évry puis Paris 2 Panthéon-Assas.

Ce qu’il va falloir suivre 

Universitaire « pur jus », Mathilde Gollety se trouve propulsée à l’interface du monde des écoles de commerce et des sciences de gestion académiques, notamment représentées par les IAE. Car la CEFDG occupe deux missions principales et cruciales :

  • évaluer les formations des écoles de management privées (établissements techniques reconnus par l’État) ou consulaires ;
  • délivrer les visas licence et master, grades de master, des établissements d’enseignement supérieur de commerce et de gestion.

Depuis cette année, la CEFDG évalue notamment les écoles de management qui demandent l’attribution du grade de licence pour leur formation de premier cycle. 

La nouvelle présidente aura donc fort à faire pour appréhender un environnement où la concurrence est forte entre établissements. Qui plus est la CEFDG est appelée à se rapprocher, comme la CTI des écoles d’ingénieurs, du Hcéres pour améliorer les procédures d’évaluation.

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4. Andreas Kaplan, directeur du camps parisien de l’ESCP 

Andreas Kaplan est nommé directeur du camps parisien de l’ESCP. - © D.R.
Andreas Kaplan est nommé directeur du camps parisien de l’ESCP. - © D.R.

L’actuel directeur du campus de Berlin d’ESCP Business School a pris la direction du campus parisien de l’école de management le 4 janvier dernier. En poste depuis 2008 dans cet établissement, il a exercé successivement les fonctions de professeur de marketing et communication, directeur « brand and communications », directeur des affaires académiques puis directeur du campus de Berlin. 

Diplômé d’un BSc de la Ludwig-Maximilians Universität München, Andreas Kaplan est titulaire d’un PhD en marketing de l’Université de Cologne, en coopération avec HEC Paris, ainsi que d’une HDR de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Les enjeux de sa nomination

L’école de management ESCP dont le siège est situé à Paris dispose de cinq campus en Europe : Paris, Londres, Berlin, Madrid, Turin et Varsovie. Jusqu’alors, la direction du campus de Paris et celle de l’ESCP étaient confondues. La nomination d’Andreas Kaplan marque ainsi une dissociation de la gouvernance fédérale, dirigée par Frank Bournois, de celle du campus parisien.

« Le défi est de faire émerger un vrai campus Paris à l’instar des autres sites », explique ESCP. À la fin de l’année 2021, « un bilan de cette nouvelle organisation sera alors mené ». Dans une interview accordée à News Tank, le nouveau directeur dit vouloir « restructurer les équipes, décortiquer ce qui est campus de Paris et ce qui est groupe »

« Puis, je me concentrerai sur mes domaines de prédilections, comme je le faisais à Berlin, c’est-à-dire le développement durable, la digitalisation, et l’entrepreneuriat. Pour moi, ce sont les grands sujets de notre temps et donc les sujets d’une business school du 21e siècle », ajoute-il.

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5. Christelle Roy, chargée de mission « Europe » au CNRS

Christelle Roy devient chargée de mission « Europe » au CNRS. - © Unistra
Christelle Roy devient chargée de mission « Europe » au CNRS. - © Unistra

Christelle Roy est depuis le 1er octobre 2020 chargée de mission « Europe » auprès du directeur général délégué à la science du CNRS, Alain Schuhl. Elle occupera ce poste ce jusqu’en septembre 2022. 

Directrice de recherche CNRS en physique subatomique depuis 1997, Christelle Roy a été vice-présidente stratégies et développements de l’Université de Strasbourg de 2017 à fin 2020. Elle connaît bien les dossiers européens : elle a notamment été coordinatrice stratégique de l’alliance Epicur, portée par l’Unistra et labellisée université européenne.

Titulaire d’un master en physique de l’Université de Bourgogne et d’un doctorat en physique nucléaire de l’Université de Strasbourg, elle fait également partie du conseil scientifique de l’Autorité de sûreté nucléaire. 

Ses enjeux au CNRS

Le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne marque entre autres l’actualité européenne sur la recherche publique. Toutefois, les Britanniques pourraient s’associer au programme-cadre de recherche et d’innovation Horizon-Europe pour la période 2021-2027.

Le CNRS doit aussi, avec ses partenaires notamment la Conférence des présidents d’université, revoir sa présence à Bruxelles, avec la transformation annoncée du Club des organismes de recherche associés (Clora).

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