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Portrait de métier : digital learning manager

Par Marc Guiraud | Le | Personnels et statuts

Le métier de Digital learning manager dans l’enseignement supérieur est en pleine évolution. Quelles sont les qualités requises par ce métier ? Comment peut-on le rejoindre ?

« Les freins sont nombreux et il ne faut pas se laisser abattre. » - © D.R.
« Les freins sont nombreux et il ne faut pas se laisser abattre. » - © D.R.

Mattias Mano, Digital Learning Manager de Polytechnique, répond à Campus Matin.

Quels sont les enjeux du Digital learning manager ?

« Ce métier est l’un des moteurs de la transformation des établissements d’enseignement supérieur » - © Jeremy Barande
« Ce métier est l’un des moteurs de la transformation des établissements d’enseignement supérieur » - © Jeremy Barande

Par définition, ce métier couvre un périmètre à la jonction de nombreux autres : enseignant pour la production, commercial pour défendre nos formations auprès des clients, gestion de cohortes pour aider les apprenants en formation.

Ce métier est l’un des moteurs de la transformation des établissements d’enseignement supérieur, il doit lutter contre les freins internes, qui existent dans toutes les structures.

Les enjeux pour l’avenir reposent sur l’équation : massification ET individualisation de la formation (massive and adaptative learning).

Encore une fois, la technologie n’est pas mûre, mais elle avance très vite. Les Digital learning managers se doivent d’anticiper ces innovations afin de préparer leurs établissements à ces évolutions.

Le seul objectif que nous devons avoir, c’est bien de faciliter l’apprentissage des apprenants et donc leur réussite dans la société, en tant que citoyens.

Quelles sont les trois qualités principales d’un digital learning manager dans l’enseignement supérieur ?

1) Patience est mère de toutes les vertus : les freins sont nombreux et il ne faut pas se laisser abattre.

2) Veille. Être alerte, en veille permanente sur ce qui se fait sur le marché, à la fois technologique, mais également, sur les innovations pédagogiques qui émergent, sur le plan national, et sur le plan international. Ne surtout pas oublier l’aspect recherche en sciences de l’éducation (peu développées en France, mais très présentes à l’étranger).

3) Écoute. Être à l’écoute de ses interlocuteurs : le travail d’accompagnement des enseignants est unique pour chacun d’entre eux. Ils n’ont pas la même écoute, les mêmes envies et on touche au processus le plus personnel qui les concerne : leurs cours.

Vos conseils pour celui ou celle qui voudrait devenir Digital learning manager ? 

1) Organiser sa veille : aller aux différents salons sur le sujet (LTF, Think education & research, Learning show…)

2) Connaitre sa revue de littérature scientifique : nos principaux interlocuteurs sont des chercheurs. Ils est donc indispensable de les convaincre que ce qui marche, a été démontré par la recherche.

3) Se mettre à la place des utilisateurs finaux, i.e. les apprenants : suivre des Mooc est indéniablement l’un des meilleurs moyens pour mettre à jour sa veille. Il ne s’agit pas nécessairement de suivre l’intégralité d’un cours, mais d’aller étudier quelques grains pédagogiques.