Le carnet de Campus Matin : les prises de poste de mai 2025 à connaître

Estelle Iacona, Elisabeth Crépon, Christine Lacombe, Pascal Olivard, Olivier Scassola et Pierre-Marie Labriet… Elles et ils ont été appelés à de nouvelles fonctions dans l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche. Découvrez leur parcours et leurs nouvelles missions.

Du mouvement à IP Paris !

Depuis l’annonce, en septembre 2023, de l’évolution des gouvernances de l’Institut polytechnique de Paris et de l’École polytechnique par le ministre des armées et celui de l’économie et des finances, de nouveaux postes continuent à se mettre en place, assortis de nominations.

Estelle Iacona, directrice générale de l’Ensta

La nouvelle École nationale supérieure de techniques avancées (Ensta), fusion des Ensta de Paris et de Bretagne, est née le 1^er janvier 2025. Estelle Iacona, en est la première directrice générale depuis le 12 mai. Elle prend le relais d’Élisabeth Crépon qui a conduit le chantier mais ne quitte pas le plateau de Saclay pour autant.

L’ancienne présidente de l’Université Paris-Saclay prend cette fonction après avoir retiré sa candidature pour un second mandat. Elle n’avait pas obtenu de majorité lors du renouvellement des instances début 2024 et plusieurs mois de blocage s’en étaient suivis.

Cette nomination s’inscrit dans la dynamique de gouvernance partagée qui soutient le développement d’IP Paris. « En intégrant le directoire de l’Institut polytechnique de Paris, Estelle Iacona participera à la définition et à la mise en œuvre des orientations stratégiques communes aux six écoles : l’École polytechnique, l’Ensta, l’École nationale des ponts et chaussées, l’École nationale de la statistique et de l’administration économique, Télécom Paris et Télécom SudParis », indique IP Paris.

Elisabeth Crépon, vice-présidente formation et vie étudiante, et Christine Lacombe, directrice de la communication d’IP Paris

Deux nouveaux visages viennent compléter l’équipe de Thierry Coulhon, président du directoire d’IP Paris :

• Élisabeth Crépon devient vice-présidente formation et vie étudiante. Directrice sortante de l’Ensta Paris, elle a conduit le rapprochement des deux écoles avec Bruno Grusselle, directeur de l’Ensta Bretagne.
• Christine Lascombe est nommée directrice de la communication, poste qui n’avait pas encore été occupé depuis l’évolution des statuts en juillet 2024. Elle était directrice communication et responsabilité sociétale des entreprises du groupe de conseil en ressources humaines, Lorenz & Hamilton.

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Pascal Olivard, président de l’UBO

Pascal Olivard, seul candidat déclaré à la présidence de l’Université de Bretagne occidentale, est élu avec 27 voix pour (7 bulletins blancs), au premier tour du scrutin, le 6 mai. Ces élections étaient organisées à la suite de la transformation de l’université en établissement public expérimental (EPE), le 25 février.

Plusieurs mandats à la présidence de l’UBO

Professeur des universités en physique, Pascal Olivard a présidé l’Université de Bretagne occidentale, de 2007 à 2016, avant de prendre la tête de la communauté d’universités et établissements Bretagne Loire jusqu’à sa dissolution en janvier 2019.

Il a aussi été président de la commission « Regroupements et politiques de sites » de la Conférence des présidents d’université (aujourd’hui France Universités), en 2017-2018. Il est président de la Fondation UBO depuis décembre 2020.

En janvier 2023, il était revenu à la présidence de l’université, élu par le CA après le décès du président Matthieu Gallou, en décembre 2022. Il avait été réélu le 28 mars 2024, avec le projet de transformer l’université en établissement public expérimental.

De nouvelles relations à définir entre l’UBO et l’INP

La création de l’établissement public expérimental a pris un peu de retard. En effet, le texte qui aurait dû être publié au journal officiel avant 2025 avait été bloqué par Bercy début décembre 2024, « du fait d’une incompréhension sur des questions de transfert d’actifs ; puis il y a eu la censure du gouvernement qui a tout gelé », indiquait Pascal Olivard, président de l’UBO à News Tank Éducation & Recherche.

L’École nationale d’ingénieurs de Brest et deux composantes de l’UBO, l’École supérieure d’ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique et l’institut d’administration des entreprises, sont désormais regroupées sous la forme d’un institut national polytechnique, Bretagne INP.

Pascal Olivard a dévoilé son équipe, composée de 17 vice-présidents dont un VP en charge du conseil d’administration et de la mer, le 27 mai. La prochaine étape : l’établissement d’un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens définissant les relations entre l’UBO et l’INP. « Nous avons démarré et devrions aboutir avant fin 2025 », estime le président de l’UBO. La désignation d’un directeur pour l’INP est en cours. Alexis Michel, directeur de l’Enib, est candidat.

Autre temps fort à l’agenda de l’université brestoise : la résidence de News Tank et Campus Matin, du 2 au 6 juin. L’occasion pour nos journalistes de rencontrer les acteurs de l’ESR de cette ville bretonne qui accueille 30 000 étudiants !

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Olivier Scassola, responsable de la mise en œuvre de la protection sociale complémentaire

Olivier Scassola, directeur général des services de l’Université Sorbonne Paris Nord, a été nommé directeur de projet responsable de la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale complémentaire à l’administration centrale des ministères de l’éducation nationale, de l’ESR, des sports, de la jeunesse et de la vie associative, par un arrêté du 21 mai. Il prendra son poste le 1^er juin pour une durée de deux ans.

Du ministère de l’éducation nationale à l’Université Sorbonne Paris Nord en passant par des Crous

Titulaire d’un diplôme de l’Institut supérieur de gestion, passé par un Institut régional d’administration et l’École supérieure de l’éducation nationale (devenue Institut des hautes études de l’éducation et de la formation), Olivier Scassola a occupé le poste de chef de division au sein du ministère de l’éducation nationale entre 2008 et 2011.

Il a ensuite été directeur adjoint du Crous de Versailles, puis en mars 2019, directeur du Crous de Créteil. Il devient DGS de l’Université Sorbonne Paris Nord en janvier 2024.

Mener à bien un marché estimé à 3 milliards d’euros par an

L’accord de protection sociale complémentaire a été signé le 8 avril 2024 avec les organisations syndicales. Le 20 mars 2025, le ministère annonçait l’attribution du marché au groupement MGEN-CNP Assurances. La mise en œuvre de ce régime qui concerne près d’1,4 million d’agents est prévue pour avril 2026. Les enjeux techniques du déploiement de la protection sociale complémentaire sont détaillés dans un article de Campus Matin.

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Pierre-Marie Labriet, directeur de l’Uness

Pierre-Marie Labriet, directeur du projet e-Inspé au sein de Réseau Canopé, dirige le groupement d’intérêt public Université numérique en santé et sport (Uness) depuis le 5 mai.

Un ancien journaliste

Diplômé de l’Institut de la communication et des médias de l’Université de Grenoble Alpes en 2002, Pierre-Marie Labriet débute sa carrière en tant que journaliste (2002-2005) à l’agence Projet images presse avant d’en prendre la direction (2005-2007). Il est aussi maître de conférences associé à l’UGA de 2007 à 2016.

Il devient chargé de mission auprès du directeur général de l’Union mutualiste pour l’insertion des jeunes en 2008, avant de rejoindre la ville d’Échirolles en tant que chargé de mission auprès de la directrice générale adjointe (2009-2011). Il occupe le poste de chargé de mission auprès du vice-président en charge de l’action sociale de 2012 à 2013 au sein du conseil général de l’Isère.

Il rejoint le Réseau Canopé en 2013. En 2017, il dirige le réseau dans la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2017 avant de devenir directeur de projet e-Inspé en juin 2022.

Accompagner la mutation du modèle économique

La feuille de route de Pierre-Marie Labriet inclut :

• le développement d’outils numériques agiles,
• le renforcement de la collaboration avec les universités membres,
• et l’exploration de partenariats à l’échelle francophone et européenne.

« Sa nomination intervient dans un contexte de mutation du modèle économique de l’Uness, qui vise à consolider son rôle de plateforme nationale de services numériques au service des universités proposant des formations en santé et sport, tout en explorant de nouvelles formes de financement et de partenariats », indique l’Uness.

Fin 2024, la convention constitutive du groupement d’intérêt public Uness était prorogée pour une durée de cinq ans. Le même arrêté du 24 octobre approuvait le retrait de l’université de Nîmes en tant que membre du groupement, qui compte aujourd’hui 42 membres, dont 29 universités, neuf établissements publics expérimentaux, deux grands établissements, l’institut catholique de Lille et France Universités.

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