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Le carnet de Campus Matin : les 5 prises de postes à retenir en mars 2022

Par Isabelle Cormaty | Le | Management

Deux présidents d’association, un directeur d'école d’ingénieurs, une directrice de la communication et un directeur général délégué à l’innovation pédagogique… Telles sont les prises de fonctions marquantes en mars 2022 à retrouver dans notre sélection mensuelle de nominations.

Chaque mois, Campus Matin vous fait découvrir 5 personnalités du sup’ qui prennent leurs fonctions. - © PxHere
Chaque mois, Campus Matin vous fait découvrir 5 personnalités du sup’ qui prennent leurs fonctions. - © PxHere

Christophe Fournier, Caroline Hodak, Rémy Challe, Jacques Fayolle et Mehdi Houas : découvrez ces cinq visages du sup’ qui ont entamé une nouvelle étape de leur chemin professionnel en mars 2022.

1. Christophe Fournier, réélu président d’Aunege

Christophe Fournier est réélu président de l’Association des universités pour l’enseignement numérique en économie et gestion (Aunege) à l’unanimité pour un nouveau mandat de trois ans, lors du conseil d’administration de l’association le 10 mars dernier.

Son parcours

Christophe Fournier est professeur en marketing. - © D.R.
Christophe Fournier est professeur en marketing. - © D.R.

Titulaire d’un doctorat en marketing obtenu à l’Université Montpellier 2, Christophe Fournier commence sa carrière comme professeur à l’IUT de Montpellier dès 1998 puis à l’Université Montpellier 1 à partir de 2008. Il continue à enseigner dans l'établissement au moment de la fusion des deux universités du chef-lieu de l’Hérault en 2015, rebaptisée Université de Montpellier. En 2018, il rejoint l’IAE Montpellier, toujours comme professeur en marketing.

Les chantiers de l’association

Durant son mandat à la tête d'Aunege, Christophe Fournier souhaite poursuivre la réflexion autour des notions de compétences et des micro accréditations. Il entend également accentuer la présence de l’association à l’international notamment en Europe et dans les pays francophones, « en Afrique principalement via nos accords et partenariats avec différentes universités virtuelles ou pays tels que le Sénégal et le Togo ».

Lauréate des appels d’offres Punchy et FlexiSanté via l'Université numérique (une association composée de six universités numériques thématiques françaises), Aunege aspire à revenir à sa mission initiale, la création de ressources éducatives libres en renforçant les capacités de production.

« Aunege souhaite également être au service des chercheurs et de la recherche concernant les problématiques d’innovation pédagogique dans le domaine de l'économie et de la gestion. Les journées de recherche réalisées sont un premier pas dans ce sens, des collaborations et d’autres initiatives doivent voir le jour pour prolonger et densifier ce mouvement », assure Christophe Fournier.

2. Caroline Hodak, directrice de la communication du Hcéres

Caroline Hodak occupe la direction de la communication du Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) depuis février 2022. Elle succède à la déléguée à la communication de l’institution depuis 2009, Caroline Borel qui a rejoint le pôle d’expertise de la régulation numérique du ministère de l'économie.

Son parcours

Caroline Hodak est docteure de l’EHESS. - © D.R.
Caroline Hodak est docteure de l’EHESS. - © D.R.

Diplômée d’un master en sciences sociales obtenu à l'ENS-PSL et docteure de l'EHESS, Caroline Hodak débute sa vie professionnelle comme attachée temporaire d’enseignement et de recherche puis en tant qu’allocataire de recherche à l’ENS.

Elle travaille ensuite dans la communication et le secteur privé, avant de rejoindre l’enseignement supérieur. D’abord comme chargée de mission auprès de la présidence d'Université PSL pour la stratégie digitale et la marque, de juin 2016 à septembre 2017, lorsque l’actuel président du Hcéres, Thierry Coulhon dirigeait l'établissement…

Caroline Hodak a aussi été à la tête de la communication de l’Université de Cergy-Pontoise de 2018 à 2019. Plus récemment, elle endossait la fonction de chargée de mission communication auprès de Paris School of Economics.

Les enjeux de sa nomination

Nommé président du Hcéres en novembre 2020, Thierry Coulhon a choisi de s’entourer d’une directrice de la communication avec qui il a déjà travaillé à PSL. Caroline Hodak prend ses fonctions alors que l’institution voit son positionnement évoluer depuis la Loi de programmation de la recherche.

La LPR a en effet conféré au Hcéres le statut d’Autorité publique indépendante et a élargi son périmètre d’action, celui-ci évaluant désormais les infrastructures de recherche et coordonnant les évaluations dans le champ des écoles d’ingénieurs et du management. 

3. Rémy Challe, DG délégué de Talis Business School

L’ancien représentant d’Edtech France, Rémy Challe annonce le 23 mars sa nomination comme directeur général délégué à l’innovation pédagogique et la transformation de Talis Business School.

Son parcours

Rémy Challe quitte l’entreprise Skill and You pour rejoindre Talis Business School. - © D.R.
Rémy Challe quitte l’entreprise Skill and You pour rejoindre Talis Business School. - © D.R.

Titulaire d’une maîtrise de droit des affaires de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et d’un DEA de droit des obligations civiles et commerciales, Rémy Challe débute sa carrière dans l’enseignement. À l’Université de Cergy-Pontoise d’abord, puis à Neoma business school, Novancia et Université Paris-Descartes. Il exerce ensuite des fonctions juridiques pour plusieurs médias puis intègre l'Inseec U (aujourd’hui Omnes Éducation) en 2005 où il est successivement professeur permanent, directeur des admissions, directeur des MSc et MBA puis directeur d’Inseec business school.

En 2018, il quitte le groupe Inseec U pour prendre la tête d'EdTech France, au moment de la création de l’association regroupant les entreprises de l'écosystème des technologies pour l'éducation. En décembre 2020, il cède sa place à Anne-Charlotte Monneret et rejoint le groupe Skill and You, où il exerçait jusqu'à présent la fonction de directeur de l’innovation. 

Son rôle dans l'école

Talis Business School regroupe plusieurs écoles post-bac spécialisées dans la formation en alternance et implantées à Paris et dans le sud-ouest de la France. Le groupe privé s’est donc tourné vers un fin connaisseur de l'écosystème edtech et de l’enseignement supérieur pour s’occuper des questions d’innovation pédagogique.

Dans une interview accordée à News Tank en juillet dernier, le président de Talis, Yves Hinnekint expliquait notamment vouloir poursuivre la « croissance naturelle et travailler de plus en plus l’approche projet avec les entreprises et avec les jeunes. On se rend compte que notre savoir-faire souple et agile a vocation à proposer des solutions clé en main à des groupes et à des réseaux d’entreprises comme des CFA d’entreprises “encapsulés” par Talis. »

4. Jacques Fayolle, directeur de Mines Saint-Étienne

Le président de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi), Jacques Fayolle quitte la direction de Télécom Saint-Etienne pour prendre celle de Mines Saint-Étienne, école d’ingénieurs interne de l’Institut Mines-Télécom. Un arrêté du 23 mars, publié au Journal officiel le 27 mars officialise sa nomination. Jacques Fayolle prendra ses fonctions le 1er mai pour un mandat de cinq ans.

Son parcours

Jacques Fayolle préside la Cdefi. - © D.R.
Jacques Fayolle préside la Cdefi. - © D.R.

Titulaire d’un doctorat obtenu à l'Université Jean Monnet Saint-Étienne et d’une habilitation à diriger des recherches en informatique, Jacques Fayolle a effectué toute sa carrière à Télécom Saint-Etienne. Il y entre en 1996 comme enseignant-chercheur, puis devient en 2008 directeur du développement et en 2012 directeur.

Au niveau national, il s’engage auprès de la Cdefi. Vice-président de la conférence regroupant les directeurs des écoles d’ingénieurs françaises, il en devient président en 2017 avant d'être reconduit en juin 2021.

Depuis janvier 2020, Jacques Fayolle préside également le LearningLab Network, un réseau francophone d’établissements et d’institutions engagés pour le développement des espaces d’apprentissage innovants qui regroupe une centaine de membres.

Une forte implantation sur le site stéphanois

Directeur de Télécom Saint-Etienne depuis mai 2012, les fonctions de Jacques Fayolle arrivaient bientôt à leur fin. Les directeurs des écoles d’ingénieurs publiques sont en effet nommés pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois.

Le président de la Cdefi a donc choisi de rester sur le site stéphanois, dans une école d’ingénieurs classée 17e en 2022 par l'Étudiant (contre 54e pour Télécom Saint-Etienne). Il quitte une école interne d’université pour rejoindre un établissement sous tutelle du ministère de l'économie - Mines Saint-Étienne est une école de l’Institut Mines Télécom.

Mines Saint-Etienne prépare un plan stratégique 2030. - © D.R.
Mines Saint-Etienne prépare un plan stratégique 2030. - © D.R.

Jacques Fayolle succède à Pascal Ray nommé à la tête de l'École centrale de Lyon. Parmi ses premières missions figure la finalisation du plan stratégique 2030, dont le déploiement débutera en septembre 2022. Le conseil d'école planche actuellement sur deux grands axes de travail :

  • la taille de l’école pour grimper dans les classements internationaux ;
  • et le développement des thématiques spécifiques en recherche et dans les cursus de formation, en lien avec les entreprises et les marchés dans dix ans.

Alors que les relations entre les établissements du supérieur des sites lyonnais et stéphanois sont compliquées, le nouveau directeur des Mines Saint-Étienne devra aussi tisser ou consolider des alliances avec des établissements locaux complémentaires à ses formations. L'école entend par exemple ouvrir un diplôme commun avec l’EM Lyon à la rentrée prochaine. 

Suivre Jacques Fayolle sur Twitter et sur LinkedIn.

5. Mehdi Houas, président des Talents du numérique

Mehdi Houas est élu président de Talents du numérique lors de son assemblée générale de l’association le 31 mars. Il succède à la professeure des universités en informatique à Grenoble INP, Brigitte Plateau, ancienne directrice générale de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’insertion professionnelle, qui présidait l’association depuis mars 2020.

Son parcours

Mehdi Houas préside Talents du numérique - © Talan
Mehdi Houas préside Talents du numérique - © Talan

Diplômé de Télécom Paris, Mehdi Houas débute sa carrière chez Alcatel-Lucent puis chez IBM comme ingénieur télécommunications.

Il se lance ensuite dans l’entrepreneuriat en 1989, en fondant une société de conseil et services en réseaux télécoms, Valoris, qu’il dirige jusqu’en 2000. À cette date, il fonde un fonds d’investissement spécialisé dans l’incubation de start-up Internet, Chrysalead Group.

Parallèlement, Mehdi Houas crée en avril 2002 le groupe de conseil en innovation et transformation par la technologie Talan Consulting qu’il préside toujours actuellement. 

Franco-tunisien, Mehdi Houas s’engage également en politique en Tunisie. À la suite de la révolution de 2011, il devient ministre du commerce et du tourisme dans le gouvernement d’union nationale pendant un an.

Sa feuille de route

La feuille de route de Mehdi Houas s’articule autour de quatre axes :

  • identifier les bonnes pratiques et réussites au sein des politiques de promotion des métiers menées dans d’autres pays afin de s’en inspirer ;
  • soutenir les dispositifs d’accompagnement à la reconversion et à la formation continue aux compétences et métiers du numérique ;
  • poursuivre les actions de l’association et de ses membres en matière de représentation des métiers dans l’opinion publique, notamment aux moments clés de l’orientation et de la réorientation professionnelles ;
  • agir concrètement avec ses partenaires au sein de l’initiative PlanetTechCare pour un numérique responsable face aux enjeux climatiques cruciaux.

Qu’est-ce que Talents du numérique ?

Créée en 2006 sous le nom Pasc@line, l’association Talents du numérique regroupe 2700 entreprises et 85 établissements du supérieur dispensant des formations au numérique qu’elle fait dialoguer afin de développer l’attractivité des formations et des métiers du numérique auprès des jeunes générations.

Avec ses partenaires, l’association organise le 7 juin 2022 une journée pour valoriser l’enseignement de la spécialité « numérique et sciences informatiques » au lycée.