Les portraits audio : #10 Nathalie Vincent, les clés du rôle de DGS
Bras droit du président d’université, interlocutrice des services administratifs et stratège sur le court et long terme : Nathalie Vincent incarne avec passion le rôle de directrice générale des services à l’université Paris 8. Dans ce nouvel épisode de notre série de podcasts, elle revient sur son parcours, les défis quotidiens de la fonction et son engagement pour la transition écologique.

Universitaire inclassable et curieux de tout, Emmanuel Caillaud est enseignant-chercheur, spécialiste des questions industrielles au Cnam, et auteur d’un Petit guide de survie de l’enseignant-chercheur (Spartacus, 2023). Ancien blogueur sur les thématiques d’enseignement supérieur, il s’essaie au rôle de journaliste pour Campus Matin et rencontre les forces vives de l’ESR.
Dans ce huitième épisode de podcast, il s’entretient avec Nathalie Vincent, directrice générale des services (DGS) de l’Université Paris 8, qui revient sur ce poste stratégique et transversal, ainsi que son parcours au sein d’établissements variés.
Le bras droit stratégique du président
Nathalie Vincent décrit le DGS comme « le bras droit du président d’université ». Un rôle à l’interface entre le politique et l’ensemble des services qui participent au bon fonctionnement de l’université (administratifs, techniques et de bibliothèques).
Les missions sont variées et à l’exception de quelques rendez-vous fixes, chaque semaine est différente. « Je rencontre chaque semaine le président pour faire le point sur les dossiers, le comité de direction, mes adjoints et la directrice au cabinet », liste-t-elle. Certaines sont davantage marquées par des instances comme le conseil d’administration, d’autres par des entretiens individuels ou des projets de fond.
Le défi : savoir prendre de la hauteur

Parmi les défis, elle évoque la tension constante entre besoins immédiats et vision à long terme : « Ce qui est difficile, c’est d’arriver à concilier le quotidien, voire les urgences […], et le fait de devoir prendre de la hauteur […] pour être sur des dimensions un peu plus stratégiques et sur des réflexions sur du long terme. »
Mais ce poste la passionne pour les aspects de pilotage et la diversité des projets : « C’est extrêmement transversal. On a une vue sur l’ensemble des domaines d’activité de l’université, que ce soit la recherche, la formation, la vie de campus. »
Autre sujet important pour Nathalie Vincent : la transition écologique au sein des universités, tant en formation, recherche qu’au sein des services (patrimoine, achats, numérique responsable, etc.). « Le DGS a un rôle clé de sponsor dans ces chantiers-là. »
Trajectoire professionnelle dans des universités diverses
Nathalie Vincent revient sur sa carrière qui l’amène à parcourir la France : après un concours d’attachée d’administration, elle est affectée dans un Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM). Elle travaille ensuite sept ans pour le ministère de l’environnement en détachement sur des fonctions juridiques, avant de revenir dans l’ESR. Elle est notamment DRH pour l’Université de Haute-Alsace (2007-2009), DGS adjointe à l’Université de Strasbourg (jusqu’en 2017) et DGS à l’Université Paul Valéry Montpellier 3 (jusqu’à fin 2022). « J’ai eu la chance de pouvoir travailler dans des universités très différentes les unes des autres. […] Tout ça a enrichi mon parcours. »
Son conseil à qui aspire au même poste : avoir la curiosité de passer d’un type de structure à l’autre, en commençant par des établissements de petite taille afin de maîtriser un socle de compétences (financier, RH, juridique…). Puis d’évoluer tout en continuant de se former via son réseau : « Le positionnement de DGS adjoint est tout à fait intéressant, on apprend beaucoup. On se nourrit d’une équipe aussi. »