Les portraits audio : #11 Céline Hoffert, la VAE fil rouge d’un parcours universitaire
Après un début de carrière sur un poste administratif à l’Université de Strasbourg, Céline Hoffert entame un parcours de VAE (validation des acquis de l’expérience) puis une thèse et se prend de passion pour la recherche. À 42 ans, elle obtient sa qualification de maîtresse de conférences et un poste à l’Université Paris Nanterre. Dans ce nouvel épisode de notre série de podcasts, Céline Hoffert revient sur ce parcours atypique, ce qui l’a étonnée et ce qui lui plaît dans ses premiers pas d’enseignante-chercheuse.
Universitaire inclassable et curieux de tout, Emmanuel Caillaud est enseignant-chercheur, spécialiste des questions industrielles au Cnam, et auteur d’un Petit guide de survie de l’enseignant-chercheur (Spartacus, 2023). Ancien blogueur sur les thématiques d’enseignement supérieur, il s’essaie au rôle de journaliste pour Campus Matin et rencontre les forces vives de l’ESR.
Dans ce onzième épisode de podcast, il s’entretient avec Céline Hoffert, maîtresse de conférences en sciences de l’éducation et de la formation à l’Université Paris Nanterre, qui retrace un parcours marqué par la VAE, dispositif auquel elle reste « particulièrement militante ».
Changer de posture avec la recherche
D’abord psychologue du travail, puis responsable VAE à l’Université de Strasbourg, elle engage une thèse pour « répondre autrement aux questions » que lui posait la pratique professionnelle. Ce doctorat l’oblige toutefois à « changer de posture », elle qui se sentait « trop impliquée » dans le dispositif pour le regarder en chercheuse. Elle y voit finalement « un vrai tournant » lui permettant d’« agir différemment pour les dispositifs qui visent l’emploi et la formation ».
Les défis du métier d’enseignante-chercheuse
Devenir enseignante-chercheuse n’était pourtant « pas du tout » son projet initial. Mais la recherche s’impose comme une évidence : elle souhaite « consacrer plus de temps » à cette activité et intègre en 2023 l’équipe AppFOrD, centrée sur l’apprenance. À son arrivée, elle découvre un métier de « petit entrepreneur », où l’on doit apprendre à dire non, pour ne pas « se retrouver sous l’eau ». Le public étudiant, moins stable que les adultes qu’elle accompagnait auparavant, constitue aussi un nouveau défi.
Elle apprécie aujourd’hui « la grande autonomie », la richesse du travail d’équipe et la possibilité d’« entrevoir de nouveaux projets de recherche ». Très investie, elle reconnaît que la recherche « empiète sur le temps personnel », même si elle n’a « pas l’impression de travailler » tant le sujet la passionne. Et de conclure avec enthousiasme : « Vive la VAE ! »