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Une journée avec… Anne, à la tête du programme grande école de TBS Education

Par Camille Vandier | Le | Personnels et statuts

Immersion dans le quotidien d’Anne Rivière, directrice du programme grande école et des masters of science de TBS Education. Professionnelle aux multiples vies, elle est aussi une amoureuse de la recherche et une grande convaincue de l’importance de l’expérience étudiante !

« Bien qu’originaire de Lyon, je déménage à Toulouse sur un coup de tête », raconte Anne Rivière. - © TBS
« Bien qu’originaire de Lyon, je déménage à Toulouse sur un coup de tête », raconte Anne Rivière. - © TBS

Un journaliste qui suit, le temps d’une journée, un personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche : tel est le concept d’une nouvelle série d’articles réalisée conjointement par les rédactions de News Tank Éducation & Recherche et Campus Matin, son site ouvert.

En octobre, Camille Vandier, rédactrice à News Tank spécialisée dans les écoles de commerce, a fait l’expérience d’une matinée aux côtés d'Anne Rivière, directrice du programme grande école et des masters of science (MSc) de TBS Education.

Directrice du programme grande école et des MSc : au cœur de la mécanique académique

Anne Rivière et Stéphanie Lavigne, directrice générale de TBS - © TBS
Anne Rivière et Stéphanie Lavigne, directrice générale de TBS - © TBS

Le terme de «  multi-casquettes  » peut s’appliquer à de nombreuses fonctions. Et celles d’Anne Rivière n’échappent pas à cette règle  ! C’est ce que j’ai pu constater en partageant son quotidien lors d’une matinée. 

Dans son bureau, décoré par ses soins, son premier rendez-vous du jour arrive. Vincent Belhassen, responsable expérience étudiante, et Thibault Lartigue, président du bureau de l’humanitaire -muni du sweat de son association - ont un ordre du jour chargé.

Au menu  : la création d’une antenne Unicef portée par TBS Education et une réflexion autour des missions humanitaires que l’école peut proposer aux étudiants de master 1 en césure. Les échanges sont riches et j’en oublie presque que Thibault est étudiant, tant il a préparé son intervention ! Aucun désaccord n’est à noter et l’entrevue prend fin.  

Anne Rivière, enthousiaste, a juste le temps de reprendre un café. La matinée s’enchaine avec l’arrivée de Jean-François Salies, directeur adjoint du programme grande école, entré par la porte mitoyenne entre leurs deux bureaux. Après un volet expérience étudiante, cette fois c’est bien la mécanique académique que je découvre  ! Après un rapide point sur certains partenariats en cours avec d’autres établissements du supérieur, tous deux s’attardent sur l’alternance et les programmes qui pourront être déployés sous cette modalité. 

Mieux nourrir la pédagogie avec la recherche

Enfin, dernier point abordé par Anne Rivière qui lui tient particulièrement à cœur  : la mise en place de la semaine des humanités avec pour thématique, « Repenser le management ». Grâce notamment à des séminaires, l’idée est de mieux nourrir la pédagogie avec la recherche. À l’issue de ce cycle, les étudiants devront rendre un podcast ; le meilleur sera choisi par un système de vote.

En à peine quatre heures, les sujets traités par la directrice se sont succédé sans se ressembler. Après un déjeuner en terrasse (et oui, c’est Toulouse  !), la voilà déjà repartie pour une réunion du comité pédagogique, munie de son carnet et son stylo. 

Un parcours marqué par le virus de la recherche

Anne Rivière a commencé sa carrière dans l’audit, puis l'édition. - © TBS
Anne Rivière a commencé sa carrière dans l’audit, puis l'édition. - © TBS

Une fois diplômée d’HEC Paris, Anne Rivière a commencé sa carrière dans l’audit au sein du cabinet d’audit financier et de conseil, EY.

« J’avais une forte appétence pour les chiffres mais aussi l’interaction avec les clients. Après Paris, j’ai eu la chance de partir travailler à Moscou pendant deux ans. Sur le plan professionnel comme personnel, être dans un pays comme la Russie, c’est incroyable  ! De retour en France, j’ai la charge de l’audit de clients internationaux ce qui était assez stressant car le niveau attendu était important », explique-t-elle. 

Après quelques années chez EY, Anne Rivière se tourne vers des missions plus opérationnelles. Grande lectrice, elle rejoint la filiale de Vivendi dédiée à la diffusion et la distribution de livres, d’abord en étant en charge des éditions scolaires et universitaires, puis d’éditions plus artistiques. 

En 2000, « j’ai mon troisième enfant à Paris et très vite la question du sens dans mon travail mais aussi du cadre de vie s’est posée. Bien qu’originaire de Lyon, je déménage à Toulouse sur un coup de tête. L’idée d’aller voir une école de commerce pour y enseigner a peu à peu émergé. J’ai rapidement compris que pour faire ça, il me faudrait une thèse - ce que j’ai fait  ! », raconte-t-elle.

Une quête de sens et une stimulation intellectuelle importante

Anne Rivière commence donc par valider un diplôme d'études approfondies (DEA) mais attrape rapidement le virus de la recherche. « Cela répondait à cette quête de sens et me permettait une stimulation intellectuelle importante », analyse-t-elle. Son doctorat en poche, elle commence à donner des cours à TBS Education, prend la main sur la spécialisation «  audit externe et expertise comptable  » et le laboratoire de recherche “comptabilité, contrôle de gestion et pilotage de la performance”. Elle entre par ailleurs dans un processus d’écriture d’articles de recherche.

« C’est un processus long qui nécessite la prise en compte de nombreux retours. C’est d’ailleurs parfois brutal, mais à l’issue d’échanges passionnants, cela permet d’aller plus loin et de progresser. Mes fonctions actuelles me permettent de faire en sorte que la recherche de l’école irrigue vraiment les cours et je prends beaucoup de plaisir à développer ce lien » , estime la directrice du PGE et des MSc.