Vie des campus

« Un but commun : rendre plus propres les abords de notre lieu d'étude et de travail »

Par Marine Dessaux | Le | Rse - développement durable

Depuis deux ans, l’université Paris-Saclay participe aux journées mondiales du ramassage de déchets. Et l’engagement étudiant est au rendez-vous !  

Particulièrement impliquées, Elsa Barteau et Aïcha Salami, responsables de l’association étudiante dédiée au développement durable de Polytech Paris-Saclay reviennent sur cette initiative qui ne cesse d’être nécessaire.

« Un but commun : rendre plus propres les abords de notre lieu d'étude et de travail »
« Un but commun : rendre plus propres les abords de notre lieu d'étude et de travail »

Actuellement en deuxième année de cycle ingénieur matériaux, Aïcha Salami est présidente du club de DDRS (Développement Durable et Responsabilité Sociétale) de l’école Polytech Paris-Saclay. C’est à la suite des World Cleanup Day 2019, journées dédiées au ramassage de déchet dans le monde et notamment sur le campus de son école, qu’elle rejoint le club et s’implique dans ses diverses activités.

Aïcha Salami et Elsa Barteau sont impliquées dans le club DDRS de Polytech Paris-Saclay - © D.R.
Aïcha Salami et Elsa Barteau sont impliquées dans le club DDRS de Polytech Paris-Saclay - © D.R.

Elsa Barteau est, elle, étudiante en troisième et dernière année. En parallèle de ses études d’ingénieure, elle occupe le poste de vice-présidente du club DDRS dont elle est membre depuis sa création, fin 2018. Sensible aux thématiques sociales et de développement durable, elle s’applique à sensibiliser les élèves et le personnel administratif de l’établissement.

Pour Campus Matin, toutes deux témoignent de leur engagement, tout particulièrement lors des World Clean Up Days 2020, organisés les 18 et 19 septembre derniers et pour lesquelles l’université Paris-Saclay a invité élèves et grand public à s’engager.

« Sensibiliser au mieux à la propreté de l’école »

Quel rôle joue votre association étudiante dans l’organisation des World Clean Up Days (WCUP) ?

Elsa Barteau : Tous les ans le club se fixe un calendrier d’événements qu’il réalisera dans l’année. Le WCUP en fait partie, et cela fait donc deux ans que le club organise conjointement avec l’administration de l’école cet événement. C’est un évènement national qui a pour nous beaucoup de sens, c’est pour cela qu’il nous semblait intéressant de participer à son organisation. En effet il fait participer étudiants, professeurs, administratifs dans un but commun qui est de rendre plus propre les abords de notre lieu d’étude/de travail. Il permet de rassembler sur une même thématique tout en étant très convivial.

Au-delà du ramassage des ordures, il y a une sensibilisation sur les types de déchets et leur tri. En effet, chaque participant va ramasser un type de déchet : soit les plastiques, soit les métaux, soit les déchets ménagers ou bien les papiers cartons. À la fin de la récolte, chaque type de déchet est déposé dans la poubelle appropriée. 

Impliquer un maximum d’étudiants via les réseaux sociaux ou le bouche à oreille

Aïcha Salami : L’organisation est essentiellement gérée par l’école, le club s’occupe simplement d’apporter un coup de main et essaie de rassembler les élèves. En réalité, nous avons vraiment un rôle dans la communication plutôt que l’organisation en elle-même : on essaie d’impliquer un maximum d’étudiants via les réseaux sociaux ou le bouche-à-oreille tout simplement. Le but étant de les sensibiliser au mieux à la propreté de l’école (et du monde de manière plus générale). 

Comment s’est déroulée l’expérience cette année ?

Elsa Barteau : Nous avons été surpris par le nombre d’inscrits et avons dû fermer les inscriptions quelques jours avant l’évènement. En effet, il faut pouvoir assurer la logistique : faire signer des décharges relatives à la responsabilité de chacun lors de la collecte des déchets, distribuer des sacs, des plans, expliquer à chaque participant comment se passe la collecte, peser et enfin remplir les différentes poubelles, le tout en respectant les gestes barrière !

Nous étions finalement plus d’une centaine de participants et avons collecté en deux heures 240 kg de déchets ! Soit 60 kg de plus que l’an dernier. 

Que ramasse-t-on sur un campus ?

Elsa Barteau : Cette année un étudiant a retrouvé une tablette portable hors service, elle finira dans un endroit de collecte spécialisé pour les déchets électroniques.

Malheureusement la majorité des déchets récoltés ne sont pas recyclables et vont mettre beaucoup de temps à se désagréger dans la nature s’ils ne sont pas ramassés. C’est pour cela que ce genre d’évènement est important pour sensibiliser et informer sur les bonnes pratiques de recyclage.

Informer sur les points de collectes des déchets au sein de l’école

À la suite de cette opération, le club va informer via les réseaux sociaux sur les points de collecte des déchets et sur les initiatives mises en place pour le recyclage des déchets (compactage des gobelets, bouteilles, récolte des mégots pour recyclage). 

Il nous paraît important qu’en tant que futur ingénieures nous ayons tous conscience de ces enjeux du développement durable pour bâtir un monde plus vert.

Aïcha Salami : J’ai une amie qui a trouvé deux pantalons et une paire de chaussures ! L’année dernière, il y avait beaucoup de travaux près de l’école (c’est globalement une zone de travaux) et un nouveau bâtiment venait d’être créé. Avec mon groupe, nous avons ramassé des barres de fer, du papier bulle qui entourait justement des poteaux qui venaient d’être installés ou encore des serpillières. Un pneu avait également été trouvé par un autre groupe… on trouve vraiment tout et n’importe quoi ! D’après les retours de certains participants, le plus grand nombre de déchets se trouvait près des routes.

Ramasser les déchets ne fait pas tout, il faut aussi les trier ! - © D.R.
Ramasser les déchets ne fait pas tout, il faut aussi les trier ! - © D.R.

« Communiquer et donner des alternatives au sein de l’école »

Comment sensibiliser les utilisateurs du campus efficacement selon vous ?

Aïcha Salami : On doit parler du nombre de kilos de déchets ramassés.  Cette année, nous avons ramassé 240 kg en deux heures, c’est énorme et ça choque. C’est parlant. Les gens ne s’en rendent pas compte, car on voit essentiellement un peu de déchets par-ci, par-là, mais une fois que tous ces petits déchets sont cumulés, ils forment vraiment une grosse masse inondant la nature. Cependant, il est quand même important de rappeler que nous étions nombreux, nous avons donc ratissé une zone assez large sur le campus. 

Cet événement aura certainement lieu tous les ans, il est devenu incontournable à Polytech grâce à l’investissement du personnel administratif, mais aussi des étudiants, qui se sentent très concernés par ces causes.

Quoi qu’il en soit, de notre côté, on essaie d’être un club très engagé depuis sa création, et ce, grâce à l’aide du pôle DDRS présent au sein de l’administration. On essaie vraiment de sensibiliser les élèves parce que très souvent, on ne se rend pas compte de l’importance de certains problèmes. Le but est donc, dans un premier temps, de communiquer et ensuite essayer de donner des alternatives au sein de l’école.

Des solutions pour que chacun puisse participer à son échelle

Par exemple, on a des poubelles dédiées au compactage de déchets, des cendriers pour les fumeurs (car les mégots sont souvent jetés par terre).

Globalement, on souhaite trouver des solutions pour que chacun puisse participer à son échelle à un meilleur respect de la nature et de même pour la responsabilité sociétale : on essaie de mettre en place des actions solidaires dès que l’occasion se présente, car ce sont vraiment les deux causes essentielles du club de DDRS.