Numérique, IA, expérience… Ce qu’attendent les étudiants et les équipes en cette rentrée

Les technologies numériques questionnent profondément l’enseignement supérieur : sur le rôle des enseignants, l’engagement des étudiants, la création de nouvelles expériences, la personnalisation des parcours d’apprentissage ou encore la relation avec les diplômés. Autant d’enjeux qui bousculent les habitudes mais offrent aussi l’occasion de repenser l’implication de chaque acteur, repenser la forme même des diplômes (micro-programmes) et les savoirs qu’ils transmettent (pour répondre à la demande).

Ce sont quelques-uns des constats récemment publiés dans le Connected Education Report de Salesforce. Il en ressort aussi que près de la moitié des étudiants qualifient leur expérience d’excellente lorsque les établissements conjuguent qualité académique, sentiment d’appartenance et soutien personnalisé, notamment grâce au digital.

Le rapport identifie également l’intelligence artificielle comme un levier d’efficacité : 83 % des personnels estiment que l’IA leur permet de se recentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée.

Autre point clé : la relation avec les anciens élèves. Le rapport encourage des interactions continues entre les équipes d’admission et les alumni, autour d’un accompagnement tout au long de la vie. 77 % des étudiants déclarent que le processus d’admission devrait être aussi simple que de faire du shopping en ligne.

Aujourd’hui, l’investissement dans la technologie est plus que jamais nécessaire, dans une perspective hybride où tech et humanité se rejoignent, pour amener l’intelligence toujours plus loin.

Usage éthique

« Notre rapport est un bon indicateur pour mesurer l’état du marché de l’éducation dans sa dimension expérientielle, en fonction des attentes des étudiants et des institutions. Nous avons ainsi pu identifier les points irritants, explique Frédéric Leclère, responsable stratégies et solutions éducation en Europe de Salesforce. Dans un contexte où il devient de plus en plus difficile de recruter le personnel dont les établissements ont besoin, la technologie permet de dégager du temps dans les équipes existantes afin de renforcer l’approche expérientielle et de proposer un traitement plus personnalisé des étudiants. L’IA est très clairement un levier pour repenser son organisation*. »

Il ne s’agit pas pour autant d’utiliser l’IA à tout va, mais de favoriser un usage éthique, en soutenant les équipes pédagogiques. Par exemple en réduisant le temps consacré à la recherche documentaire ou en facilitant la création de supports cohérents avec les programmes.

« L’IA est un véritable game changer pour trouver des réponses ou encore structurer un parcours d’apprentissage. Un agent peut proposer des actions correctives et prendre en charge des tâches basiques. » L’Insead a, par exemple, développé un agent de conseil pour la présentation des formations aux candidats qui tient par la main chaque candidat et suggère des programmes adaptés à chaque profil.

Expérience étudiante

L’intégration, ces dernières années, du concept d’expérience étudiante a considérablement fait évoluer les pratiques. L’explosion des mobilités, l’usage généralisé du smartphone, le développement de l’enseignement à distance, mais aussi l’accès à des services de plus en plus sophistiqués dans le monde virtuel ont imposé aux grandes écoles et aux universités — voire au secondaire — un alignement vers une offre plus digitale.

Une expérience fluide et renforcer le sentiment d’appartenance est fondamental

« Les institutions ont compris qu’enseigner, c’est une chose, mais qu’il est fondamental de proposer une expérience fluide et de renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté, indique Frédéric Leclère. Dans le supérieur, au vu des challenges financiers actuels, idéalement tout devrait être fait pour que chaque diplômé devienne un ambassadeur voire un donateur. »

Il poursuit : « Les établissements commencent à entrevoir un fonctionnement proche de celui de l’entreprise. L’expérience étudiante concerne aussi bien l’entrée que la sortie, ainsi que la carrière. Les alumni représentent une force inestimable pour les universités comme pour les grandes écoles, d’ingénieurs ou de commerce. L’animation de leur réseau est désormais une évidence. »

Modularité

Existe-t-il des solutions magiques, all inclusive, capables de répondre à tous les besoins ? La réponse est assurément non. Il est donc plus qu’indispensable d’envisager une grande modularité, dans un contexte où l’enseignement évolue en permanence.

« Une plateforme doit pouvoir intégrer facilement toutes les nouvelles applications, embarquer l’IA de manière native, tout en restant ouverte aux autres solutions disponibles sur le marché. »

Le schéma est assez simple : à partir d’une source de données unifiée, il convient d’utiliser une plateforme commune à l’ensemble des services. « Si l’investissement initial peut être conséquent, à long terme, cette rationalisation permet de réaliser des économies et d’améliorer l’efficacité de l’organisation, avec moins de maintenance, et davantage de capacité d’évolution et d’innovation. »

Aujourd’hui, face aux enjeux, ces investissements permettent d’être compétitif dans un monde où l’offre de services digitaux devient un avantage décisif.

L’IA, comme toute ressource numérique, reste néanmoins un outil : l’humain demeure au cœur du système. Les notions d’éthique, de confidentialité et de souveraineté doivent donc rester au fondement des usages. « Notre conviction est portée par une vision positive, à savoir le fait que l’IA nous rendra de grands services et augmentera en réalité notre impact auprès des apprenants », conclut Frédéric Leclère.

• Pour en savoir plus, téléchargez la quatrième édition du Connected Education Report et retrouvez plus d’informations sur www.salesforce.com/education/cloud.