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Et sinon, dans la vie… Maeva Tisserand, la danse comme école de rigueur et d’apaisement


Cet été, Campus Matin vous propose de découvrir des personnalités de l’ESR sous une nouvelle facette : celle de leur hobby ou activité secondaire. Pour ce troisième épisode, Maeva Tisserand, coordinatrice de projets à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, revient sur sa passion pour la danse, qui lui a d’abord permis de développer rigueur et persévérance, et qui est devenu synonyme de plaisir et d’apaisement de l’esprit.

Dès ses trois ans et jusqu’au lycée, Maeva Tisserand a pratiqué la danse contemporaine et classique. - © D.R.
Dès ses trois ans et jusqu’au lycée, Maeva Tisserand a pratiqué la danse contemporaine et classique. - © D.R.

Parlez-nous de votre passion pour la danse !

Maeva Tisserand : J’ai commencé la danse à l’âge de trois ans, en pratiquant à la fois le contemporain et le classique. J’ai d’abord suivi des cours en école de danse, avant d’intégrer le Conservatoire à rayonnement régional durant mes années de lycée. Cette discipline m’a transmis le goût de la rigueur et de la persévérance, mais aussi le plaisir du mouvement.

Lorsque j’ai entamé mes études supérieures, j’ai dû interrompre ma pratique pendant plusieurs années. Je ne souhaitais plus monter sur scène, ni me produire en public. C’est donc vers une pratique plus personnelle que je me suis tournée : une danse pour le plaisir d’apprendre, de me défouler, et surtout pour ces rares instants où l’esprit s’apaise complètement, où le corps prend le relais et où le mental s’efface.

Quel équilibre avec votre vie professionnelle ?

Maeva Tisserand est coordinatrice de projets à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. - © D.R.
Maeva Tisserand est coordinatrice de projets à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. - © D.R.

Pendant mes années d’études, il m’était quasiment impossible de m’investir dans une pratique régulière. L’emploi du temps était trop instable, la charge de travail trop fluctuante. Ce n’est qu’en entrant dans la vie professionnelle que j’ai pu m’inscrire à une activité hebdomadaire et retrouver un rythme plus soutenu dans ma pratique de la danse.

L’équilibre entre ma vie professionnelle et cette passion reste parfois difficile à maintenir, notamment lors des périodes d’activité intense ou lorsqu’il s’agit de participer à des moments informels entre collègues. Mais j’essaie de considérer ce temps comme un rendez-vous essentiel. Il ne s’agit pas d’attendre d’« avoir le temps », mais bien de le prendre, consciemment et de le sanctuariser.

Comment ce hobby trouve-t-il un écho dans votre vie professionnelle ?

La danse pourrait rencontrer ma vie professionnelle, par exemple à travers les politiques culturelles à destination des étudiants. Mais ce n’est pas un domaine dans lequel je me sens légitime à ce jour. Pour autant, au fil du temps, certaines frontières s’atténuent.

Des collègues sont devenus des amis, et partager des moments en dehors du cadre professionnel, autour d’activités communes comme la danse, crée des ponts naturels entre ces deux sphères. Cela me permet de préserver un équilibre personnel tout en renforçant les liens humains dans ma vie professionnelle.

Les femmes, dont la charge mentale est généralement plus importante, peuvent avoir du mal à associer une activité « plaisir » et une carrière. Est-ce un sentiment que vous partagez ?

Je partage le constat de la charge mentale portée principalement par les femmes. Dans mon cas, je n’ai pas d’enfants donc je pense que j’ai moins de charge mentale évidemment.

Il me semble important, en effet, de rappeler que les loisirs des femmes ou encore leurs carrières sont souvent sacrifiés au profit de leur vie de famille. J’espère que les mentalités changeront, que l’égalité entre les femmes et les hommes progressera.

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Retrouvez un nouvel épisode de cette série d’été chaque jeudi dans la newsletter de Campus Matin pendant la pause estivale. Après l’entretien d’Erwan Paitel, Igésr, partageant l’origine de sa passion pour l’hyrox, celui de Yann Basire, directeur du Ceipi, sur la pop culture, retrouvez celui de Nelly Fesseau, directeur de l’agence Erasmus +, sur sa deuxième activité d’ostréicultrice.

Vous pouvez également parcourir les séries des années précédentes : les cartes postales de 2024 et les interviews décalées de 2021 à 2023. Bonne lecture !